De son nom complet “grande cornemuse des Highlands”, c’est la plus connue des quelques dizaines de cornemuses différentes que l’on peut trouver à travers toute l’Europe, voire au Maghreb et jusqu’en Asie Centrale. C’est dans les années 1950 qu’elle a été importée en Bretagne, où elle reste en concurrence avec sa cousine locale : le binioù.

Les cornemuses sont généralement constituées d’une poche en cuir, dans lequel on insuffle de l’air. Le bras du musicien, en exerçant une pression sur ladite poche, fait passer l’air en permanence par le ou les tuyaux sonores qui en sortent, produisant un ensemble de sons continus. La cornemuse écossaise possède cinq tuyaux : le sutell permet de souffler dans la poche, le levriad de jouer la mélodie, et les trois bourdons donnent une note basse continue, accordée (quand tout va bien) sur le levriad. Contrairement à ce qu’affirme la légende, on ne peut pas intervertir tous ces tuyaux – beaucoup de gens ont essayé, sans autre résultat qu’un solide torticolis…

Bien qu’étant un des instruments les plus puissants qui soient, la cornemuse ne nécessite pas de prédispositions physiques particulières pour débuter (même si avoir son CAP de plomberie est un avantage indéniable). Les élèves s’initient au doigté particulier de l’instrument par le biais du “practice-chanter” – sorte de mirliton dont le son, bien que particulièrement laid, a le bon goût d’être discret. Puis, après avoir acquis suffisamment d’expérience et d’endurance, ils pourront s’essayer à l’instrument et faire profiter toute la maisonnée (et au-delà) de leur passion pour la musique.