Ne vous fiez pas à sa petite taille ni à son apparence anodine : instrument endémique de la Bretagne, la bombarde est l’un des rares, avec la sirène de bateau, à pouvoir rivaliser de décibels avec la cornemuse – c’est un peu pour ça qu’on les retrouve dans le même orchestre.

Formée d’un tube conique terminé par un pavillon, la bombarde est équipée d’une anche double : deux lamelles de roseau qui, en vibrant sous le souffle du musicien, produisent le son. Cela classe la bombarde dans la grande famille des hautbois, avec plein de cousins dans le Monde entier : la gaida (Basque), la zurna (Méditerranée), le piffero (Italie), la suona (Chine), le shehnai (Inde)…

Dans le couple qu’elle forme, à l’origine, avec la cornemuse, c’est elle qui “mène” la musique. C’est donc un peu elle la patronne du bagad, mais il ne faut pas le dire aux caisses claires…

Il en existe de toutes tailles, pourvues de plus ou moins de clefs et de décorations diverses, parfois accordées dans des gammes peu académiques… Le modèle le plus courant, que l’on utilise en bagad, est en Si bémol. Elle est fabriquée dans un bois très dur : en général de l’ébène, parfois du buis.